Cette courte pièce d'une durée d'une minute vingt est éditée dans la Série « Nos amis les oiseaux ». Très ludique, cette œuvre imaginative dépeint le pivert dans tous ses états : picotant un arbre, câliner, se fâcher, etc. Il y a une certaine égalité technique entre les deux mains, bien que leur indépendance soit mise à l'épreuve. On a, de fait, des articulations contrastées : par exemple pendant que la main droite « picore », la gauche chante. Ou encore on passe d'une nuance forte à un piano subito. Tout cela est facilement amusant.
Marie Fraschini

« La costumière s'est endormie ; toutes les robes à crinolines s'en sont allé... au Bal des crinolines ». Cette valse pédagogique rappelant les bals des années victoriennes, permet sous un air enjoué de travailler plus particulièrement les empreintes à la main droite. En effet au travers d'accords successifs et d'octaves à tenir tout en jouant d'autres accords, la main droite est tout particulièrement sollicitée pendant que la main gauche l'accompagne d'accords ponctuels. De plus cette courte pièce de 2'25'' permet d'accroitre le caractère impétueux du comédien que chaque artiste se doit de faire resurgir en lui !
Marie Fraschini

On verra dans la présentation toujours aussi pertinente et rigoureuse de Michael Bulley que ce titre traditionnel ne figure pas dans l’édition originale, seule source disponible pour cette édition. Peu importe que ce thème soit de Grétry ou non, ces 57 variations sont aussi variées qu’intéressantes. Elles sont une démonstration à la fois du savoir et du goût de leur auteur. Signalons que l’ensemble de l’œuvre pour piano d’Antoine Reicha a été enregistré par le pianiste Henrik Löwenmark chez Toccata Classics, une maison de disques spécialisée dans les œuvres rares https://toccataclassics.com/product/antoine-reicha-piano-music-two/ . On peut également écouter les enregistrements ou les télécharger sur cette même page.
Daniel Blackstone

Michael Bulley continue donc sa remarquable édition des œuvres pour piano d’Antoine Reicha. C’est à bon droit que cette édition est qualifiée de « scientifique ». On pourra lire sur le site de l’éditeur la présentation détaillée de la collection et de l’œuvre éditée. Bien sûr, l’analyse pièce à pièce se trouve dans le recueil lui-même. Rappelons que ce compositeur d’origine tchèque a fréquenté Haydn et Beethoven et, qu’émigré à Paris en 1808 et professeur de contrepoint et de fugue en 1818, il a eu pour élèves Berlioz, Liszt, Gounod et Franck… Né en 1770, il meurt en 1736. Il a été naturalisé français en 1829. Cette œuvre très importante mérite vraiment d’être redécouverte. Ces trente quatre études dans le genre fugué recouvrent des pièces très diverses : sous l’apparence de préludes et fugues en toutes les tonalités, elles ne ressemblent en rien au clavier bien tempéré de Bach. Mélodies savantes, airs populaires, le tout fugué canoniquement ou non, se succèdent dans ces études pleines de surprise.
Daniel Blackstone

Olivier GEOFFROY : La musique pour les cinq doigts pour pianistes débutants. Bayard-Nizet : BN1728.

C’est la première fois que nous recevons des partitions de cette maison d’édition belge qui offre par ailleurs des services tout à fait intéressants à découvrir sur leur site : http://www.bayard-nizet.com/Contact_fr.html
Le sous-titre indique le propos du recueil : « Comptines traditionnelles et pièces classiques simples à deux parties sans passage de pouce. » Et l’auteur précise : « Une fois le premier doigt posé, les autres trouvent leur place naturellement ». On retrouve « Fais dodo » mais aussi une « Gavotte » ou « Le bouvier » et même le début du 2ème mouvement de la symphonie du Nouveau Monde. L’ensemble des dix-neuf pièces proposées permet donc au professeur de situer chaque pièce dans l’histoire de la musique et l’intérêt culturel du recueil est certain. Ajoutons que le compositeur nous prouve qu’on peut faire simple sans être simpliste : plus les contraintes sont grandes plus le savoir faire est indispensable, ainsi que le bon goût. Et c’est bien ce que l’on trouve dans ce recueil.
Daniel Blackstone

Les éditions Bärenreiter nous offrent donc cinq sonates de Beethoven. L’opus 31 comporte trois sonates : en sol Majeur, en ré mineur (dite « la tempête ») et mi bémol majeur. L’opus 78
est la sonate en fa # Majeur et l’opus 79 la sonate en sol Majeur dite « facile ». Nous ne reviendrons pas sur ces sonates… Ce qui fait l’intérêt de cette édition est d’abord le soin apporté tout simplement à la lisibilité de la partition. Mais c’est aussi et surtout le travail remarquable d’édition réalisé par Jonathan Del Mar. Celui-ci a effectué un travail de première main pour reprendre l’ensemble des sources disponibles et sait allier un vrai travail de musicologue à une réalisation faite pour être jouée. Introduction et préface débouchent sur des conseils d’interprétation très détaillés établis à partir de la critique du texte : quel instrument utiliser, utilisation des

Précisons tout de suite que cette partition est trilingue : tchèque, anglais et allemand. J’assume la paternité du titre français du recueil. Nous avons ici l’occasion de découvrir ce compositeur tchèque (1913-1974) à travers ces petites pièces très originales qui parcourent tous les styles, du plus classique au tango, au tcha-tcha-tcha, au boogie… le tout dans une dimension miniature, certes, mais pleine de musique. Chaque page est en plus un petit portrait musical. Attention : contrairement à ce qui est écrit parfois, ce n’est quand même pas pour débutant même si c’est le cas pour certaines pièces. D’autres demandent déjà un bon niveau d’instrument. Ajoutons enfin que la présentation et les illustrations contribuent au plaisir qu’on peut avoir à jouer ces pièces même si on est… professeur !
Daniel Blackstone

Si la partie de piano peut paraître squelettique, ce n’est pas par oubli, mais parce qu’elle demande à être complétée par l’indication des accords et fait appel tout simplement aux capacités d’harmonisation et d’improvisation de ou des interprètes. En effet, ce genre de recueil se prête à de nombreuses variantes pour une orchestration (saxo, clarinette, guitare…), bref, même si on peut l’utiliser tel quel, il pourra constituer un support pour des interprétations variées. Ajoutons que tous ces succès sont donnés avec les paroles. Max Giesinger, Robbie Williams, Mark Forster, Elle King figurent entre autres au sommaire de cet album.
Daniel Blackstone

Ce recueil de pièces « de concert », c’est-à-dire utilisables pour les concours et les auditions, est tout à fait honorable : allant de Bach à quelques sages contemporains, il est classé par ordre de difficulté, avec toujours l’aspect subjectif de ce classement. Mais l’ensemble est très judicieux et les pièces très bien choisies. Pour donner une idée du niveau, disons qu’on trouve en début de volume des petits préludes et la Première Invention de Bach et en fin de volume Le petit nègre de Claude Debussy. L’ensemble est très soigneusement édité et doigté. Le CD donne une interprétation tout à fait honorable mais assez neutre de l’ensemble des pièces. Bien loin d’être un défaut, c’est plutôt une qualité : il est important que dans un dialogue constructif, professeur et élève puissent échanger sur l’interprétation et le style de chacune des œuvres. Le CD reste à sa place : non pas un modèle, mais un simple exemple de ce qu’il est possible de faire.
Daniel Blackstone

Bien sûr, notre seul regret est que ce remarquable ouvrage soit uniquement en allemand. Précisons-en un peu le contenu. Le sous-titre est : « Accès rapide à la pratique moderne du piano. Technique, accompagnement, initiation à l’improvisation, conseils pour l’utilisation du piano numérique. » Quant au titre, il signifie modestement : « Le piano intelligent ». Ajoutons qu’un CD mp3 extrêmement détaillé permet une mise en œuvre de la méthode par des pianistes ayant déjà un petit niveau d’instrument et souhaitant se perfectionner par eux-mêmes. A quand une édition bilingue ou trilingue, comme si souvent chez Schott ? Mais telle quelle, cette méthode est tout à fait utilisable.
Daniel Blackstone