Des œuvres toutes composée entre 1996 et 2005. Le Concerto pour trompette de Karol Beffa repose sur un thème initial très lent d'où émergent progressivement les ponctuations violentes de la trompette, évoluant jusqu'à l'explosion, avant de retourner au premier thème et à l'extinction finale. Trame V de Martin Matalon s'intéresse au timbre de la trompette qui peu à peu se dévoile, intimiste, ludique, fragile, tranchant, dramatique, enfin puissant et naturel, avant de s'éteindre au lointain. Le Concerto pour trompette de Nicolas Bacri établit un dialogue fort entre la trompette et l'orchestre, dans un mélange de violence et de paix. Aura « Par delà les résonances » de Carlos Grätzer conclut ce beau disque sur un jeu de miroir, de correspondances divergentes ou convergentes entre la trompette et l'orchestre, poussées jusqu'à l'extrême limite de l'instrument. La virtuosité d'Éric Aubier parait, ici, également sans limites ouvrant aux différents compositeurs une palette infinie de possibles. Un disque original qui sort des sentiers battus, à écouter absolument !