Nicolas CHEVEREAU : Cinq poèmes de Baudelaire pour baryton et piano. Editions Delatour France : DLT2733.
Ce cycle de cinq mélodies est composé sur un extrait du recueil Les fleurs du mal de Baudelaire : Spleen et Idéal. L’auteur en transcrit la « noirceur » et la « morbidité ». « Les courbes musicales répondent aux phrasés naturels de la langue parlée dans un souci très scrupuleux d’intelligibilité des poèmes ». Ciel brouillé est noyé dans une atmosphère sombre, enveloppée de pédale. Remords posthume, tantôt agité, tantôt féroce ou fiévreux est plus « construit » : trois parties en « arche ». Les tierces jouées avec la seule main gauche au début, dans l’extrême grave du piano, donnent le caractère lugubre de la troisième pièce : Les ténèbres. Psalmodie et recueillement dans le De profundis clamavi qui débute quasi recitativo. L’écriture plus légère, la tessiture plus aigüe, les mesures ternaires de l’Elévation conduisent à l’«irréel » et à l’« évanescent ».