Il est toujours intéressant que soient rendues disponibles des œuvres publiées en leur temps par des éditeurs aujourd’hui disparus. Précisons tout de suite que la partition contient, en plus de la partition originale, la partie de trompette pour instrument en sib. On sera surpris par l’intérêt musical de cette pièce, bien loin des « pièces de genre » si fréquentes à cette époque. Le langage est chromatique et lyrique faisant une grande part à la virtuosité de l’interprète mais aussi lui permettant de mettre en valeur ses qualités de musicien : expressivité, sens du phrasé et du lyrisme. On ne peut donc que recommander aux trompettistes de bon niveau de découvrir Paul Rougnon et les autres d’œuvres de cet auteur disponibles chez le même éditeur.
D.B.

Effectivement, l’ensemble est spécialement entrainant. Piano et trompette dialoguent dans un rythme sautillant (et à deux temps) avec des accents qui font penser parfois à une marche militaire. Une deuxième partie, lento, mais toujours à deux temps permet au trompettiste de montrer l’élégance et la suavité de son jeu. Une cadence ad libitum sépare cette deuxième partie du troisième « mouvement », toujours à deux temps mais à 6/8, cette fois, qui a ainsi un caractère de sicilienne même si certains passages évoquent plutôt une danse alsacienne… L’ensemble est donc varié, entrainant et sympathique. Bien sûr, la partition contient les versions en ut et en sib.
D.B.

Il est toujours intéressant que soient rendues disponibles des œuvres publiées en leur temps par des éditeurs aujourd’hui disparus. Précisons tout de suite que la partition contient, en plus de la partition originale, la partie de trompette pour instrument en sib. On sera surpris par l’intérêt musical de cette pièce, bien loin des « pièces de genre » si fréquentes à cette époque. Le langage est chromatique et lyrique faisant une grande part à la virtuosité de l’interprète mais aussi lui permettant de mettre en valeur ses qualités de musicien : expressivité, sens du phrasé et du lyrisme. On ne peut donc que recommander aux trompettistes de bon niveau de découvrir Paul Rougnon et les autres d’œuvres de cet auteur disponibles chez le même éditeur.
D.B.

Voilà donc de la musique à programme. Ce concerto, en effet, nous raconte une histoire, celle de sorciers qui persécutent la charmante fille du roi, la princesse Madeline. Fort heureusement, celle-ci connait le Grand Albert, célèbre alchimiste, qui va la sortir de ce mauvais pas. Cette histoire à rebondissements permet au concerto de connaître des développements contrastés : les sorciers sont terrifiants, la princesse charmante, et le Grand Albert noble et triomphant. Si l’auteur ne nous fait pas tout à fait prendre le Pirée pour un homme, comme dans une célèbre opérette, il pourra être bon d’éclaircir avec les élèves la référence historique… Ceci dit, l’ensemble est fort plaisant et varié, tour à tour terrifiant et plein de charme. Si la pièce peut être jouée telle quelle, il ne sera pas interdit de faire appel à un récitant ou même d’en faire une musique de scène pour une pantomime. Quant à l’intérêt musical, on peut bien entendu faire confiance à l’auteur !
Daniel Blackstone

Cette petite pièce de trois minutes aux harmonies de septièmes est destinée aux élèves de fin de premier cycle, début de deuxième, des conservatoires et écoles de musique. Une cadence ad libitum fera travailler la justesse dans le chromatisme, la fin, le détaché sur un air de cavalerie arpégé.
Sophie Jouve-Ganvert

Bien qu’approximativement en sol mineur en raison de ses trois bémols, cette pièce recèle bien des surprises par ses modulations, ses emprunts de toute sorte, ses variations de couleurs et de tempo. Bref, nous sommes bien dans l’univers des magiciens pour la plus grande surprise et le plus grand bonheur des spectateurs ou ici des auditeurs et interprètes. Le tout se développe dans une atmosphère fluctuante et un peu inquiétante qui donne le frisson… Mais c’est parfois bien agréable d’avoir un peu peur ! Ici, le piano est plutôt accompagnateur, mais bien autonome et contribue par ses contrastes (accords plaqués, arabesques) à l’ambiance générale. Bref, on ne s’ennuiera pas dans ce pays merveilleux et inquiétant.
Daniel Blackstone

Voici un « nouveau départ » qui fait penser à ces œuvres de salon qui ont fait le bonheur des instrumentistes à la fin du XIX° siècle. Qu’on ne s’y trompe pas : ceci n’est pas une critique mais un compliment. La pièce est fort agréable, fort plaisante, délicieusement surannée et pourtant pleine d’un charme tout à fait actuel. Le trompettiste y trouvera matière à y exprimer sa sensibilité, sa musicalité, et bien sûr sa dextérité sur son instrument : la partie « virtuose » n’est pas absente de cette partition. Après un départ andante à quatre temps survient une deuxième partie à 6/8 moderato très chantante qui se poursuivra jusqu’à la fin de façon plus agitée. L’ensemble est donc fort agréable. Il est fourni bien entendu avec une partie en ut et une partie en sib.
Daniel Blackstone

On peut dire de ces jardins qu’ils sont sagement asiatiques, car si la partie de trompette est écrite sur quatre sons (en ut : mib – fa – lab – sib) donnant à cette partition un air très exotique, la partie de piano vient bien vite tempérer cet exotisme par une harmonisation très occidentale. Que ceci n’apparaisse pas comme une critique ! Car le mariage des deux langages est fort agréable et tout à fait réussi. Comme d’habitude dans cette collection, la partie de piano n’est pas simplement une partie d’accompagnement : les deux instruments dialoguent constamment, Saluons une fois de plus une partition pour débutant pleine d’agrément et de vraie musique.
Daniel Blackstone

 

 

André GUIGOU : Axel pour trompette ou cornet ou bugle et piano. 1er cycle. Lafitan : P.L.3221.

Si les parties instrumentales, tant du piano que de la trompette, ne sont pas techniquement difficiles, elles sont pourtant pleines d’intérêt. En effet, le dialogue est constant entre elles et lorsque le piano intervient seul, c’est pour un discours polyphonique qu’il faudra savoir rendre en timbrant de façon différentes les deux parties de la main droite. Par ailleurs, l’ambiance est d’abord chantante et lyrique et présente beaucoup de charme. Pour simple qu’elle soit, cette pièce demandera une mise au point soigneuse et une grande écoute mutuelle des deux interprètes.

Francis COITEUX : Jeux de masques pour trompette ou cornet ou bugle et piano. Fin de 1er cycle. Lafitan : P.L.3149.

Pourquoi ce titre ? C’est que nous allons de surprise en surprise à travers les changements de rythme, de mesure et de tonalités. A peine un personnage est-il apparu qu’il se transforme en un autre dans un paysage sonore fort plaisant. Andantino, Allegretto, Andante, Allegro se succèdent, donnant lieu, à chaque fois à des passages de caractères différents. Bref, on ne risque pas de s’ennuyer dans cette pièce fort plaisante, mais où le pianiste devra être très au-dessus du niveau du trompettiste afin d’assurer l’osmose indispensable entre les deux instruments.