Le style de l’œuvre est tout à fait conforme à son titre. Nous sommes, d’entrée de jeu, plongés par le piano dans une atmosphère de fanfare de cirque. Et quand entre l’Auguste, c’est sur un thème martial et syncopé, dépeignant à merveille la figure du clown. Les pirouettes se succèdent, laissant libre cour à la frénésie des deux interprètes qui se renvoient la balle de cadence en cadence. Si la tonalité est fortement affirmée, ce n’est pas sans connaître quelques accidents fort réjouissants mais qui introduisent aussi une note plus inquiétante et tragique : le personnage de l’Auguste reste ambigu… A soixante-huit ans, Alain Flamme n’a manifestement rien perdu de son énergie et de son humour !
Daniel Blackstone
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